La drogue et la conduite

Mis à jour le 15/11/2023
Les effets négatifs de la consommation de cannabis sur la conduite d'un véhicule sont encore sous-estimés voire ignorés par les automobilistes. Ils peuvent être pourtant fatals au volant : chaque année, 700 personnes sont tuées sur les routes dans un accident impliquant un conducteur ayant consommé des drogues, soit 21% de la mortalité routière.

Parce que cela augmente le temps de réaction, diminue l'aptitude à décider rapidement et modifie la conscience de son environnement, consommer de la drogue, en plus d'être interdit, altère gravement la capacité à conduire. Cela augmente ainsi le risque d'accident, pour soi et, par conséquence, pour les autres usagers de la route.

Les conséquences sur la route en sont trop souvent fatales : 1 décès sur 5 implique un conducteur ayant consommé de la drogue.  

C'est ce que rappelle la Sécurité routière à travers un film de campagne, réalisé par Bruno Aveillan, qui illustre métaphoriquement la perte de réflexes d'un conducteur ayant consommé de la drogue.

Un danger sur la route pour soi et pour les autres

La conduite après usage de drogues constitue un facteur majeur d'accidentalité sur les routes : en 2022, 672 personnes ont été tuées dans un accident de la route impliquant un conducteur sous stupéfiants.  

Les conducteurs contrôlés positifs aux stupéfiants dans les accidents mortels sont à :

• 65 % des automobilistes

• 91 % des hommes

• 58 % âgés de 18 à 24 ans

Des sanctions plus lourdes

Dans le cadre du CISR du 17 juillet 2023 présidé par la Première ministre, Elisabeth Borne, le Gouvernement s'est engagé à lutter contre les comportements les plus dangereux en renforçant la lutte contre la conduite après usage de stupéfiants et prévenir sa récidive.

Ainsi, il s'est engagé à systématiser la suppression administrative du permis de conduire à la suite de la constatation de l'infraction de conduite après usage de stupéfiants et à aggraver la perte de points en cas de condamnation pour conduite après usage de stupéfiants aggravée par un état alcoolique en la portant à 8 points.

Cette décision nécessite une évolution législative.

En savoir plus sur les sanctions encourues en cas d'analyse salivaire ou sanguine positive