Lexique
Affaissement : Mouvement de terrain vertical, lent et continu consécutif à un effondrement de cavité souterraine en profondeur, aboutissant à la formation d’une dépression topographique en surface. Peut causer des désordres aux ouvrages mais ne fait en général pas de victimes en raison de la progressivité du phénomène.
Aléa : Phénomène naturel d’occurrence et d’intensité données.
Amendement : Substance incorporée au sol pour le rendre plus fertile, par exemple la craie pour rendre les terres moins acides.
Banc : Niveau de roche de même grain, couleur, aspect, dureté, etc. (épaisseur du décimètre à plusieurs mètres).
Banc séparatif ou intercalaire : Niveau rocheux séparant deux étages d’exploitation superposés.
Bétoire : Point d’infiltration d’origine naturelle des eaux de surface vers le réseau karstique sous-jacent. Ce mot provient du terme cauchois « bois-tout ».
Blocage : Massif de pierres sèches monté du sol au plafond pour stopper la progression d’un ciel tombé ou d’une cloche de fontis ou contenir les éboulis d’un fontis.
Bourrage : Remblai de carrière souterraine occultant la totalité d’une galerie ou encore remplissage naturel de karst ou fracture tectonique.
Boyau : souterrain d’origine karstique, peut être horizontal ou vertical.
Ciel : Banc rocheux résistant laissé en ciel de carrière, et, plus généralement le plafond naturel de toute carrière.
Ciel tombé : Lorsque le ciel vient à céder sur quelques décimètres, on parle de ciel tombé ; il constitue souvent une amorce de cloche de fontis.
Clavage : Opération complétant une campagne de comblement ou d’injection et destinée à obstruer par injection tous les vides résiduels inaccessibles au traitement.
Cloche de fontis : Evolution et aggravation d’un ciel tombé qui progresse vers la surface en traversant les couches géologiques sus-jacentes.
Comblement : Remplissage d’une cavité au moyen de matériaux d’apport.
Curage d’un puits : Evacuation des matériaux obstruant un puits et empêchant son exploration.
Cuvelage : Soutènement en bois, pour éviter les fuites d'eau dans un puits.
Débourrage d’un puits : Dépression qui se creuse régulièrement jusqu’à la rupture du bouchon de fermeture, de la « tête » du puits.
Décapage : Opération de reconnaissance consistant à retirer la couhe superficielle sur toute son épaisseur (30 à 60 centimètres selon le site).
Décollement de banc : Banc situé en ciel qui fléchit et provoque une ouverture de joint de stratification.
Descenderie : Accès externe à une carrière souterraine se présentant en pente descendante.
Diaclase : Fracture assez fine affectant la masse rocheuse et ayant des directions propres au banc.
Doline : Dépression circulaire d’origine karstique dont le fond est occupé par des argiles provenant de la dissolution des calcaires.
Ecaillage : Dégradation par décollement de plaques ou éclats au niveau des pieds et des faces de pilier ou à l’encastrement des dalles de toit.
Effondrement : Mouvement de terrain vertical qui se traduit par une dépression plus ou moins circulaire avec rupture brutale (pas de signes avant-coureur), les bords sont verticaux ou escarpés ; ce phénomène peut être dû à l’éboulement des piliers ou du plafond de la galerie, au débourrage d’un puits ;
Dimensions : jusqu’à plusieurs hectares de surface à plusieurs mètres de profondeur.
Enjeux : Personnes, biens, activités, moyens, ou patrimoines, susceptibles d’être affectés par un phénomène naturel.
Etage : Niveau de galeries.
Event : Orifice mettant l’intérieur de la cavité en relation avec l’atmosphère libre, le plus souvent afin de permettre l’évacuation de gaz.
Fissure : Cassure fine provoquée par le « fonctionnement mécanique » de l’exploitation.
Foncer : Creuser un puits.
Fontis : Excavation en surface formée par l’effondrement brutal et inopiné des terrains consécutivement à l’arrivée au jour d’une cloche de fontis (c’est-à-dire suite à la dégradation progressive de la voûte de la galerie qui remonte peu à peu dans le recouvrement jusqu’à la surface).
Galerie : Vides de carrière ou espaces de circulation (voie) privilégiés en souterrain.
Galerie filante : Galerie rectiligne sans pilier.
Injection : Comblement de cavités mis en œuvre depuis la surface et pratiqué avec des produits faisant prise (cendres/ciment, sable/ciment, etc.).
Joint de stratification : Discontinuité naturelle horizontale présente entre deux bancs de roche.
Karst : Zone affectée de dissolution naturelle provoquant un vide ouvert ou bourré.
Karstification : Dissolution naturelle des roches carbonatées suite à l’infiltration d’eau.
Marne : Terme local et impropre désignant une craie tendre destinée à l'amendement des sols. Sans rapport avec le terme géologique, à savoir la roche sédimentaire constituée d’environ 35% de calcaire pour 65% d’argile.
Marneron : Exploitant d’une marnière.
Marnière : Cavité souterraine de petite taille, généralement accessible par un puits vertical, limitée à des chambres de faible extension creusées autour du puits (matériaux destinés à l’amendement des sols et parfois à la construction).
Mitigation : Ce terme signifie atténuation. Il vient du latin mitigare qui se traduit par adoucir. La mitigation est la mise en oeuvre de mesures destinées à réduire les dommages associés à des risques naturels ou générés par les activités humaines
Œil de marnière : Orifice d’un puits en surface (« tête de puits »).
Œil de fontis : Orifice situé au centre de l’entonnoir créé par le fontis.
Oeillard : Espace souterrain limité circonscrivant la base du puits d’une marnière.
Pendage : Pente générale naturelle d’une couche de terrain.
Purger : Enlèvement de tout bloc instable pouvant tomber inopinément.
Radier : Massif de fondation des piliers.
Recouvrement : Epaisseur des terrains présents au-dessus d’une carrière.
Remblai : Ensemble de matériaux rapportés (terre ou autres) destinés à combler une dépression, un effondrement ou une excavation de terrain.
Risque : Résultat du croisement d’un ou plusieurs aléas avec des enjeux.
Sondage à la pelle : Opération de décapage localisée à l’aplomb d’un indice.
Stériles : Terrains ou matériaux inexploitables.
Taux de défruitement : Rapport dans un plan horizontal de la superficie exploitée à la superficie totale de la carrière : (surface totale de la carrière – surface des piliers) / (surface totale de la carrière) et donnant une indication sur les conditions de stabilité.
Toit : Limite supérieure d’un gisement exploitable.
Vide résiduel : Espace libre présent entre le toit de la carrière et le sommet des remblais.