La police de sécurité du quotidien (PSQ)

Mis à jour le 20/04/2018

La PSQ s'inscrit dans le cadre d'une réforme élaborée sur la base d'une large concertation menée auprès des policiers, gendarmes et acteurs de terrain organisées du 28 octobre au 10 décembre 2017 à travers des questionnaires et des réunions de proximité. 70 057 réponses, plus de 500 réunions dans les départements et 150 contributions nationales ont ainsi été adressées par des associations d’élus, organisations syndicales de la Police et structures de concertation de la Gendarmerie, représentants des policiers municipaux, acteurs de la sécurité privée et des transports, experts et analysées pour donner corps à la police de sécurité du quotidien.

Il en ressort les enseignements suivants :

  • Les policiers et les gendarmes estiment à 74 % que les tâches indues empiètent sur leurs missions essentielles, et 73 % d'entre eux jugent que les missions administratives les éloignent du terrain. Ils souhaitent se recentrer sur le cœur de métier des forces de l'ordre.
  • Par ailleurs, pour réellement faire reculer les incivilités du quotidien, les forces de l'ordre indiquent manquer de moyens. En effet, 78 % des personnels ayant répondu au questionnaire déclarent qu'ils n'ont pas les moyens juridiques pour agir, 70 % estiment que les condamnations judiciaires ne sont pas assez dissuasives, 68 % pointent un manque de personnel et 66 % soulignent que les procédures sont trop complexes.


Pour résoudre ces problèmes, la police de sécurité du quotidien s'appuie sur plusieurs propositions issues de la consultation :

  • Rendre les condamnations judiciaires et les mesures répressives plus dissuasives
  • Développer davantage la coopération avec les polices municipales
  • Accroître la participation des habitants à leur propre sécurité
  • Simplifier la procédure pénale
  • Réduire les tâches administratives
  • Développer les démarches en ligne
  • Améliorer l'accueil des victimes
  • Disposer de plus de temps au contact avec la population
  • Donner plus d'autonomie aux acteurs de terrain

Parmi les moyens alloués à ce dispositif, 10 000 postes seront créés entre 2018 et 2022.

Cette expérimentation sur l’évolution des missions de la police et de la gendarmerie fait suite à une concertation menée, dans les départements, par les préfets avec les associations d’élus, organisations syndicales de la police et structures de concertation de la gendarmerie, représentants des policiers municipaux, acteurs de la sécurité privée et des transports, experts, etc.